Composition du jury:
- Daniel Le Métayer, directeur de recherche à Inria Grenoble Rhône-Alpes
- Stan Matwin, professeur à Dalhousie University (Halifax, Canada)
- Ludovic Mé, professeur à Supélec
- Philippe Pucheral, professeur à l'université de Versailles Saint-Quentin en Yvelines
- Patricia Serrano-Alvarado, maître de conférences à l'université de Nantes
- François Taïani, professeur à l'Université de Rennes 1
Résumé:
Le droit au respect de la vie privée est un droit fondamental de tout individu. Cependant, ce droit devient de plus en plus difficile à protéger dans notre "Société de l'Information" où chaque individu laisse constamment des traces numériques pouvant être reliées à son identité, parfois même sans en être conscient. Par exemple, l'historique des requêtes d'un internaute révèle ses centres d'intérêt, la connaissance de son réseau social permet d'inférer des informations sur ses opinions politiques et ses hobbies ou encore l'adresse IP de son ordinateur permet de retracer sa localisation. Si toutes ces traces sont collectées par une entité malveillante, elle peut l'utiliser à des fins frauduleuses allant du pourriel ciblé jusqu'à l'usurpation d'identité en passant par le profilage.
Ma thématique de recherche principale se porte sur la protection de la vie privée dans le contexte numérique, plus particulièrement dans les domaines suivants : gestion d'identité, géolocalisation, réseaux sociaux et systèmes distribués. Plus précisément, pour reprendre une analogie avec le domaine de la sécurité, du côté « attaques » je cherche à démontrer quels sont les risques en terme d’atteinte à la vie privée amenés par des systèmes d’information ou des technologies émergentes, en étudiant par exemple les attaques possibles contre ce type de systèmes ou encore les inférences qui peuvent être faites à partir des données collectées. Par ailleurs du côté « défenses », je conçois des mécanismes de protection et systèmes plus respectueux de la vie privée des utilisateurs permettant à ceux-ci de contrôler ou du moins limiter les traces numériques générées par leurs actions.
Globalement, le spectre de mes recherches porte à la fois sur des questions très théoriques comme la quantification de la vie privée, mais aussi sur la conception de technologies susceptibles d’avoir un impact tangible important pour les individus dans un futur proche comme les services géolocalisés respectueux de la vie privée ou la carte d’identité blanche qui permet à son utilisateur de prouver une propriété liée à son identité tout en révélant le minimum d’information.
